Ces cinq moutons sont arrivés par bateau du Texas, mais via la Thaïlande. Visiblement, je tenais à avoir ces moutons. Ils sont donc passés par les douanes et j’ai dû aller les faire dédouaner et payer le montant encouru par ce dédouanement de moutons. La conversation avec le douanier fut un peu surréaliste. De mémoire, ça ressemblait à ce qui suit :

Douanier : Qu’y’a-t-il dans ces boîtes?

— Des moutons en fibre de verre

— Pourquoi avez-vous besoin de ça?

— Pour mon décor de show

— Mais pourquoi des moutons?

— Je les trouve beaux et leur face me fait rire!

— Leur face vous fait rire?

— Oui, je suis humoriste et les moutons ont une tête qui m’amuse et je pense que ça rendra le décor de mon show amusant

— Je vois la photo sur les boîtes et leur face ne me fait pas particulièrement rire.

— Je comprends, mais je vais quand même prendre le guess (j’avais envie de dire « mais vous êtes douanier et ce n’est pas facile faire rire un douanier », mais je me suis abstenu. J’avais peur que mon sarcasme nuise au dédouanement de mes moutons).

228 $ plus tard, mes moutons furent dédouanés. À mon grand soulagement. Et 50 shows plus tard, mes moutons me sont encore fidèles. J’ose espérer que mes moutons ne m’ont pas juste fait rire moi. Mais comme ma tournée n’est pas terminée, il n’est pas trop tard pour venir leur voir la binette et me crier en début de show : « JOBIN, la face de tes moutons me fait ZÉRO rire, mais vu que j’suis ici, TOI, essaie donc de me faire rire pour voir! »

Défi accepté!

P.S. : Sur la photo ci-dessus, c'est un bélier et non un mouton, je sais. Oui, j'aime les animaux de pâturage.

À propos de l'auteur

Jean-Thomas Jobin est présentement en tournée avec son troisième one-man-show Apprendre à s'aimer. Visitez le www.jeanthomasjobin.com pour tous les détails et suivez Jean-Thomas sur Facebook, Twitter et Snapchat @papaballon.